Renaturer sans dénaturer
L’émotion esthétique ressentie en arpentant la Pointe de la Fumée constitue un écueil pour la conception d’un aménagement fort, or cette réticence à aménager constitue le fondement de notre parti pris d’agencement. Aussi s’attache-t-il à être subtil, sculpté dans les marges étroites laissées par les nécessités de renaturation, de capacité touristique et de contraintes fonctionnelles, sublimer plus que d’embellir, d’améliorer en préservant.
Un fonctionnement « sur mesure » des séquences vise au rééquilibrage des mobilités adapté. Une promenade de 1.4 km comme un long travelling traverse les six séquences (en sous-bois dans le Bois Vert ou bois du Casino ; en talus dans la grande prairie ; entre la Redoute et le Jardin du Littoral ; le long de la plage de la Vierge ; dans le quartier ostréicole ; au travers du jardin de la pointe jusqu’au grand large) de la presqu’île et renforce par des vues transversales le sentiment d’être entre deux mers.
Ces plusieurs séquences bénéficient d’un aménagement comme le rivage de la Vierge qui ménage des points de vue remarquables, la Redoute de l’Aiguille et son jardin du Littoral, la grande prairie permettant les grands rassemblements festifs, et bien entendu, la pointe même de la presqu’île comme un belvédère sur la mer, etc.