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Le site du futur quartier Hébert s’installe dans une dynamique de renouvellement urbain du Nord-Est parisien et dans un réseau d’espaces publics de proximité.
S’appuyant sur la topographie accentuée du site, plateau ferroviaire en surplomb du reste du quartier, les différents espaces du projet constituent un paysage non banalisé, entretenant des rapports avec l’immédiat, le grand territoire et des vues plus lointaines. Par un travail de pentes douces et la création de liens comme la rue Hébert dans le prolongement de la rue Cugnot, la traverse, ou encore différentes venelles, le projet lie des espaces aujourd’hui scindés et croise les usages.
La coexistence de ces espaces est assurée par un square central qui les connecte, relie les nouveaux îlots et favorise des liaisons douces. Ce square de 4000 m2 dédié aux habitants et composé d’une lisière humide, d’un bassin, de clairières et de bosquets, offre un îlot de fraîcheur complémentaire des squares de proximité, et une luxuriance végétale qui se diffuse jusque dans les cœurs d’îlot, effaçant les limites privatives.
Mais c’est bien l’adresse au faisceau ferré au sud du quartier, situation rare dans nos villes denses, qui propose un paysage singulier et confère la particularité du projet. Le long, une promenade de près de 6500 m2 est aménagée et met en scène ce paysage ferroviaire. Ainsi, lignes d’infrastructures, rapport au ciel et grandes perspectives sont révélés et valorisés. Ensoleillée, et exposée au vent, cette promenade propose un continuum de jardins secs et de jardins de ballast ponctués d’espaces de scansion qui accueillent agrès sportifs, terrains de pétanques, grandes tables et autres points de rencontre.
Puis, comme trait d’union, la traverse fait le lien dans un axe nord-sud entre la promenade du faisceau, le square, et affirme une continuité vers le parc Chapelle Charbon à proximité. Densément plantée et arborée, elle est pensée comme un lieu piéton propice à la rencontre où se croisent habitants, travailleurs, et passagers d’un moment.
Enfin, s’il revient à l’espace public de fédérer les nouvelles formes urbaines du quartier et d’assurer la porosité avec l’existant à proximité, le traitement qualitatif de ces espaces publics passe par le choix de matériaux sobres et une place importante conférée au végétal sous toutes ses formes et ses strates, du joint enherbé à la canopée.