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Une commande un peu particulière : créer six parcs urbains en milieu quasi désertique, à Mascate, capitale du sultanat d’Oman. L’objectif déborde la seule création de nouveaux espaces publics pour questionner le fonctionnement urbain dans son ensemble. Dans cette capitale où presque tout doit être importé, y compris les végétaux, où les eaux usées sont transportées par camions et traitées par lagunage, et où les parcs sont abondamment arrosés avec de l’eau désalinisée, s’impose un autre rapport au climat et à la ressource en eau (qui se mue en risque lors des épisodes d’inondation).
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Le projet de paysage définit les bases d’un système de parcs qui sont autant d’espaces de régulation hydraulique. L’atelier a réalisé un premier parc pour concrétiser cette vision. Ce premier parc, linéaire, marie deux écritures contrastées : au centre un oued “artificiellement naturel” qui évoque le paysage des oasis des montagnes ; sur les rives, des promenades urbaines qui assurent des continuités de cheminement, en jouant d’alignements de palmiers et de gradins en béton clair, et concentrent les usages, notamment ludiques (dont les skateparks et les kiosques abritant les pique-niques familiaux).
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En proposant un modèle clairement opposé aux jardins orientaux, clos entre quatre murs et compartimentés, le nouveau parc, très vite approprié par ses usagers, tient autant de l’espace public, du jardin que de l’oued, dans une idée nouvelle de nature en milieu urbain.
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